ANGUS & JULIA STONE

>> Publié dans le programme trimestriel de l’Aéronef <<

Ils avaient disparu en plein milieu de leur dernière tournée américaine pour aller faire du surf et de l’escalade… On espère que la fratrie Stone ne s’éclipsera pas à nouveau lors de son passage à Lille ! (En même temps, à part de la luge sur les terrils je ne vois pas grand chose de sexy ou d’exotique à faire dans les parages…). En tous cas, c’est avec un son encore plus chaleureux et intimiste que nos deux Australiens reviennent de leurs escapades, défrichant 13 nouveaux sentiers boisés sur leur dernier album en date, l’émouvant  « Down the Way ». Se laisser emporter par la musique de nos deux compères, c’est un peu comme entreprendre une promenade en forêt, sous un orage chaud et humide. On se sent à la fois minuscule au milieu de l’univers et exalté, grandi de l’intérieur. Les voix du frère et de la soeur se combinent de mille et une manières suivant les chansons : voix féminine suave / voix masculine cassée et vice-versa, timbres qui s’emmêlent et se défont, chantent en choeur ou se relaient, se fondent dans le décor ou se découpent en avant-plan. L’ambiance est acoustique, paisible, nature, digne de plusieurs labellisations dans les magasins bio. Pas de risque de surchauffe dans ce répertoire dominé par le mid-tempo : si vous comptiez suer, perdre des kilos à sauter partout, rabattez-vous sur une autre soirée, l’heure est plutôt à la contemplation, la méditation ou au spleen. Avec Angus et Julia, il suffit parfois d’une belle ballade folk pour se sentir Stone…

Green Vaughan & Hook and the Twin à la Péniche

>> Article publié sur LilleLaNuit <<

 »De toute façon Iggy Pop il est vieux », serait-ce une raison suffisante pour éviter le Zénith ce soir du 17 avril ? Non quand même, par contre un bon petit concert à la Péniche ça ne se refuse pas. C’est donc dans le cadre des Paradis Artificiels qu’on a pu y voir Green Vaughan et les anglais Hook and the Twin.

La Péniche est une salle conviviale, chaleureuse et avec le retour des beaux jours elle offre également une terrasse sur laquelle les musiciens et les premiers arrivés prennent un apéro bien mérité sous les derniers rayons de soleil de la journée.
Le concert commence. Green Vaughan s’élance dans la pénombre de la scène. Green Vaughan c’est deux passionnés, un album de 10 titres, déjà 5 clips à leur actif et une flopée de concert. Les lumières dévoilent les deux musiciens, les sons enveloppent tout doucement l’espace et le public, une vague d’énergie se répand, elle restera présente pour le reste de la prestation. Si vous avez écouté l’album avant de venir, vous avez peut être eu l’impression que c’était ce genre de musique, qu’on aime écouter le volume à fond, dans l’idée d’en être totalement imprégné. Le live nous rapproche de cette envie de fusion avec la musique, les chansons, sur scène, sont plus agressives, plus puissantes voire plus violentes à notre grand plaisir. Au chant, une voix imposante par sa maîtrise dans les aigus, à la guitare des rythmes bruts, vifs et intenses, une touche d’électro renforçant le tempo et comblant parfaitement l’absence de batterie, la recette parfaite pour une musique de caractère. Toutefois ce show de qualité (il n’y a pas de doute là dessus) n’est qu’un aperçu du réel potentiel du groupe, c’est donc avec impatience qu’on attend de découvrir tout ce qu’il a à nous offrir.

Après un début de soirée prometteur c’est au tour des Hook and the Twin de monter sur scène. Seulement cette fois ça ne prend pas. D’accord c’est du bon son, d’accord les musiciens regorgent de vitalité, mais les morceaux sont longs, s’enchaînent très vite et laissent l’impression d’entendre un peu toujours la même chose. Loin d’être désagréable pour autant ! Les Hook and the Twin c’est de la pop électro, une batterie qui fait vibrer le peu d’air de la salle et des sons aux synthés aussi nostalgiques qu’énergiques mais à peine le temps d’entrer dans leur univers que le concert est déjà fini… Le public applaudit, la salle se vide assez vite, laissant quelques uns dans la surprise d’une prestation qui n’aura même pas le droit à un rappel. Dommage.

Dites! Pour la prochaine fois, le Paradis ça serait un concert de plus d’une heure trente avec les Green Vaughan en tête d’affiche plutôt! possible? Ah oui et laissez Iggy Pop tranquille l’année prochaine, dire d’avoir un peu plus de monde à la Péniche parce que s’il manquait bien quelque chose ce soir là : c’était un public !

 

Roken is Dodelijk et Noah and the Whale

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Le concert qui a fait un tabac!

Si samedi soir les rues de Lille vous semblaient un peu vides, c’est normal, au vue du nombre d’activités culturelles possible ce week end pas le temps de traîner! Pour ne pas mentir, tout le monde se cachait en fait au Grand Mix, au programme : Roken is Dodelijk et Noah and the whale.

En général les concerts se déroulent de la même manière : première partie puis tête d’affiche mais pour cette soirée on a pu assister à un  »2 en 1 » : deux concerts, deux têtes d’affiche.

Premier temps fort : Roken is Dodelijk – simplifiez  »Roken » si vous n’êtes pas néerlandais ou accro aux slogans anti-tabac (la traduction étant : fumer tue) – groupe de 6 membres à la pop douce et puissante à la fois nous ont démontré leurs qualités scéniques. Leur tête vous dit quelque chose? Vous les avez peut être déjà croisé dans les salles de concert de Lille ou sur scène dans le groupe Jay in Space. En résidence au Grand Mix depuis une semaine, les Roken ont préparé le show avec grand soin. La musique nous emporte, les bras du chanteur se lèvent, le public s’élève, moments musicaux intenses. Les musiciens et les spectateurs sont proches, le dialogue est installé, l’humour est au rendez vous, l’énergie et la température grimpent dans la salle. Sur Jogging les musiciens nous invitent à faire  »le loup, comme dans Tex Avery », la salle est partagé en deux (droite et gauche) et sous les signes du chanteur les loups que nous sommes hurlons… de plaisir! Roken aime les rythmes et Roken aime taper dans les mains, c’est tout naturellement que la salle suit comme surGood Enough, sur d’autres chansons les rythmes se font plus compliqués mais le public s’en sort bien, d’après les musiciens nous sommes même meilleurs que les parisiens à ce jeu là.
Un écran diffuse quelques images et donne alors un peu plus de relief à la musique, des bulles de BD illustrent le titre Amsterdam. Après 1h30 de concert, c’est sous des acclamations tonitruantes que les Roken reviennent en rappel pour nous interpréter un titre a capella, frissons et chair de poule garantie et final parfait. Parfait? En attendant le second groupe on aurait apprécié se retrouver au merchandising, emporter des souvenirs mais non et surtout toujours pas d’album… frustré!
Deuxième temps fort : Noah and the Whale, cinq jeunes (ils ont la vingtaine) britanniques nous présente leur indie folk très douce. Ils ne parlent pas français et on pourrait croire que cela crée une barrière entre les artistes et le public mais beaucoup de fans sont là et acclament le groupe comme il se doit. La musique suffit à communiquer, à se sentir proche d’eux. Le violon diffuse sa mélopée dans la salle, enveloppe tout le monde, nous embarque loin, bien loin des réalités quotidiennes. Cependant le concert ne dure pas, 23h30 pile, après un rapide rappel, les lumières se rallument, c’est la fin.

Pour résumer, on a pu se régaler avec Roken is Dodelijk, pas assez au goût de certains pour Noah and the Whale dont la prestation était assez rapide mais les fans des deux groupes étaient au rendez-vous pour donner une ambiance de folie.

Fanfarlo & Morning Pop Star Choir au Grand Mix

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Les fêtes de fin d’année sont souvent synonymes de joie, cadeaux et fête mais elles différent aussi souvent de  »concerts » et  »découvertes musicales ». Pendant cette période, les salles de musiques actuelles s’accordent elles aussi une pause. Vendredi 22 janvier, après donc plus d’un mois d’abstinence musicale, on pouvait se remettre en selle en allant au Grand Mix à Tourcoing pour assister au concert de Fanfarlo.

En arrivant de bonne heure, on pouvait assister à la présentation de la nouvelle saison. C’est le moment pour prévoir quels sont les concerts à faire tout en buvant un verre avec les habitués des salles lilloises peu vus depuis un moment.

La première partie se lance sur scène : Morning Pop Star Choir. La surprise de ce groupe, c’est la chorale qui s’installe sur le côté de la scène. Une dizaine de personne, certains disent que ce sont les bénévoles d’autres semblent plus sûr en disant que ce sont des abonnés. Le chanteurJesse D. Vernon, avec sa cape et son chapeau de paille, digne d’un super héros, mène la chorale tel un chef d’orchestre à l’exception près qu’il ne peut pas donner tout le temps les indications avec ses mains puisqu’il joue aussi de la guitare. Le résultat est étonnant, imparfait mais c’est ce qui fait le charme de ce petit groupe. On sent la passion pour la musique et la scène, et que c’est cet amour qui guide le groupe et non l’ambition du succès. Le chanteur essaye de faire grandir la chorale en faisant chanter le public mais peu de personnes participent. Finalement, c’est une découverte intrigante et intéressante, la chorale donne une nouvelle dimension même si le public ne semble pas avoir été totalement convaincu.

Le moment tant attendu arrive : Fanfarlo entre en scène. D’un coup, la salle semble bien pleine, une fois sa place trouvée, on ne bouge plus, bien trop serrés pour se balader dans la salle. Cette fois plus personne ne parle, tout le monde se plonge dans cet univers musical. Si on aime ce groupe, la dimension live ne peut être qu’une expérience géniale. Chaque son prend corps, chaque instrument se dévoile pour nous donner l’impression d’être absorbé, englobé par cette musique douce et pénétrante. Les instruments tels que le violon, la mandoline ou encore la trompette donne une musique pop originale, inhabituelle. Les cinq membres du groupe semblent heureux de jouer, toujours le sourire aux lèvres, le lien avec le public est fait. Quand ils parlent c’est en anglais mais la fille du groupe parle français et s’essaye parfois à la traduction.
Le concert se finit bien trop vite. Une heure, rappel compris est vraiment peu et pire qu’un point négatif dans cette belle soirée c’est une déception.

Lot de consolation, il était possible de retrouver chacun des membres du groupe Fanfarlo ainsi que notre Monsieur Chapeau de Paille de Morning Star dans l’entrée. Les Fanfarlo croule sous les ventes et les demandes d’autographes, preuve qu’ils ont plu. 23H30 : c’est la fin. Trop bon, trop court…

Skip the Use en showcase à la Fnac de Lille

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Souvenez-vous du concert des auditions régionales du Printemps de Bourges du 11 décembre 2009 à l’Aéronef, et de ce groupe qui avait mis une ambiance du tonnerre et avait ravi les oreilles des spectateurs. Skip the use ? Oui, eux ! Ce groupe composé de membres aux caractères bien trempés, s’est imposé ce mercredi 20 janvier au forum de la Fnac de Lille avec comme seul but d’y mettre le feu.

Ce showcase était l’occasion pour les musiciens de fêter la sortie de leur album (dans les bacs depuis octobre 2009) et une nouvelle année pleine de concerts, de shows, de plaisir.

Pour cet anniversaire donc, étaient réunis les groupies hystériques, les très énergiques pogoteurs et d’autres fans, de tous styles et de tous âges. Tous seront d’accord sur un point : Skip the Use, c’est du gros son et ce n’est synonyme que de bons moments musicaux.

La petite salle est donc remplie mais le chanteur Matt Bastard ne semble pas satisfait et c’est un peu violemment qu’il harangue le public l’astreignant à se bouger, se réveiller. Il est, en effet, compréhensible qu’un groupe qui donne autant d’énergie sur scène cherche à avoir un retour motivant de la part du public. Très vite, la température augmente et c’est une véritable ambiance qui s’installe. Matt donne encore un coup de fouet à son public en ajoutant “ça serait quand même la honte qu’il y ait une meilleure ambiance au showcase de B.B Brunes !”. Ce groupe qui a un style musical à des années lumières de Skip the Use passe en effet à la Fnac la semaine suivante et les quelques railleries à leur propos installent une connivence entre les musiciens et le public.

Ce concert finit malheureusement bien trop vite et ne fait que nous ouvrir l’appétit pour les prochains shows. La salle se vide, restent les amis, les proches et quelques fans à la recherche d’un autographe ou d’une photo.

Dans la région, on pourra les retrouver le 27 février au Splendid de Lille, pour les autres dates consultez leur myspace. Quand à savoir s’ils sont sélectionnés pour les découvertes du Printemps de Bourges 2010, il faudra encore attendre jusqu’au 2 février.

>> L’interview de Skip The Use à l’occasion de la sortie de leur album : http://www.lillelanuit.com/fiche_interview/Skip_The_Use-310.html

Pièces Détachées à la Maison Folie Moulins

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Samedi 16 janvier, la Maison Folie de Moulins et la Compagnie Générale d’Imaginaire nous présentaient le spectacle Pièces détachées par Gaspard Herblot : comédien, beatboxer, jongleur, slameur. Avec ses nombreux talents, il nous emmène alors en excursion artistique le temps du spectacle. Le Cabaret des monstres modernes commence.

C’est plus d’une cinquantaine de personnes de tout âge réunies dans la salle ce soir là et toutes sont attentives à l’arrivée d’un homme vêtu en moine qui agite un bâton d’encens et balance toute une panoplie de sons que la bouche de la plupart des gens ne sauraient faire.
Sur scène, le spectacle se déroule autour d’un caddie qui contient divers instruments dans lequel fouille notre artiste.
Après avoir démontré son talent de beatboxer, il entame un numéro au bâton du diable et on reconnaît derrière ces acrobaties l’histoire d’un homme poursuivi par la police.
Le spectacle continue avec une grande dynamique, Gaspard Herblot nous montre son talent en musique avec sa flûte, sa guimbarde ou tout simplement sa voix. A l’aide d’un sampler il associe les sons, les déclenche au moment opportun. Il crée une ambiance, une histoire.
Le public est charmé, des rires d’adultes comme d’enfants résonnent dans la salle. On sent également l’admiration face à cet artiste qui manipule le diabolo avec une grande aisance et le fait virevolter dans tous les sens.
Dans ses chansons comme L’ère du temps ou Héritiers, il dénonce la société de consommation, questionne le chemin que prennent les hommes dans le monde d’aujourd’hui mais l’atmosphère n’est en aucun cas pesante, au contraire.

Le spectacle se finit, une heure passe vite mais ce fut un moment intense dans la (re)découverte de talents artistique multiples. Heureusement, pour les gourmands, Gaspard Herblot nous apprend que ce spectacle était une séance de travail et que la forme définitive de ce projet sera présenté le vendredi 5 mars à 20H, à La Fabrique Théâtrale de Culture Commune (Loos-en-Gohelle).

Après une pause de dix minutes la scène laisse place à qui veut tenter sa chance dans l’art du slam, de la poésie. Les personnes défilent sur scène lisant leurs textes, certains plus timides que d’autres, certains plus hésitants que d’autres mais tous sont écoutés avec attention. Un texte sera lu en l’hommage aux victimes d’Haiti, poétique, percutant. Quelqu’un d’autre tentera sa chance en allemand, au delà de la signification des mots, de la poésie, ce sont les sonorités qui marquent.

Finalement une soirée à la Maison Folie de Moulins vaut bien mieux qu’une soirée télé. Au delà d’un espace culturel, c’est un espace propice à l’ouverture d’esprit. C’est également un espace de travail ouvert à qui se sent inspiré.

Ben Ricour à la Péniche du Pianiste

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La Péniche passe à l’Heure d’Hiver

Mercredi dernier, un rendez-vous concert se tenait sur la Péniche du Pianiste avec pour invité : Ben Ricour. Le froid commence à tomber sur la ville mais dès l’arrivée de ce musicien sur scène, dès ses premiers mots, l’ambiance se réchauffe. Une voix grave, puissante et chaude prend place et se propage dans la Péniche. Le concert démarre et on quitte le décor fluvial pour se retrouver directement Dans la Plaine, ça y est le voyage commence.

Assis, guitare entre les mains, un sampler sous le pied droit lui permet d’enregistrer des morceaux de musique, voix ou percus et de les repasser au moment opportun, au pied gauche le cajon (prononcer carone), instrument de percussion originaire du Pérou.
Le rythme a une place importante dans la musique de Ben Ricour, ilTape Fort, sur sa guitare, sur son cajon. Les rythmes prennent possession de lui, il semble en transe, les attentifs tendent à être dans le même état d’esprit. Car il semblerait que ce soit un objectif important chez ce chanteur : partager. On comprend alors le sens complet de ces quelques paroles : »J’ai un grand besoin de toucher quelqu’un… »

Ben enchaîne les titres mais n’oublie pas le public, il nous raconte de petites choses personnelles, détaille le genre de ses chansons. Il aimerait voir les personnes qu’il a en face de lui, établir le contact mais les lumières l’éblouissent, il ne lui reste que cette sensation d’une présence autour de lui.
Le public apprécie le concert mais quelques uns sont blagueurs au point parfois d’interrompre les interventions du chanteur ou de lancer des plaisanteries douteuses.
On espère que Ben ne s’en formalise pas car on peut trouver dans la salle de vrais fans, certains étaient même là il y a 5 ans lors d’un de ses premiers concerts à la Cave aux poètes à Roubaix.

Cette tournée, qui touche à sa fin est également l’occasion de présenter quelques nouvelles chansons, l’album est pour bientôt. On apprend que cet opus sera celui de la maturité, mais modeste, le chanteur fait comprendre qu’il a encore beaucoup de choses à apprendre, à explorer.Dans le Futur, Mes Nuits au Ciel sur Terre, sont de nouveaux titres où la joie de vivre et l’amour sont toujours aussi présents. Ben rajoute au français, de l’anglais et de l’espagnol, un mélange étonnant mais efficace.
On pourra entendre également une reprise de Jeanette, Porque te vas, un titre qui lui est cher et qu’il reprend avec charme et respect.

Le concert se termine sur Amoureux/Amoureuxon est conquis. Quand on sort de la Péniche, on se rend compte qu’on est passé à l’Heure d’Hiver, le décor s’est recouvert d’une fine couche blanche. Il y a 5 ans Ben Ricour chantait Le Vent des Vies sous une brume, rendant cette chanson encore plus intense, cette fois c’est sous la première neige de la saison que ces mots sont dispersés. Rien de tel pour que ce concert nous marque un long moment.

On espère que cet artiste en pleine évolution et déjà tellement doué nous reviendra, dans une salle plus grande, pourquoi pas accompagné par un groupe pour bien se rendre compte des capacités de sa musique. En attendant Ton Image restera gravé en nous.

Et puisque tout nu c’est là qu’on est de bonne humeur*, c’est sous la couette que j’attendrai ta nouvelle tournée et ton retour sur Lille.

* Le Risque – Ben Ricour

Kaligraffiti Versus à l’Hybride – Hip Hop Dayz Festival

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Dans le cadre des Hip Hop Dayz, l’hybride et l’association Call911présentent une exposition de deux graphistes : Spher et Rezine ainsi qu’une sélection de l’Original s’Affiche Tour.

L’hybride accueille ses visiteurs dans une ambiance cosy, canapés et lumière tamisée.

Lors du vernissage la musique et la vidéo étaient également au rendez-vous. Aux platines Dj AMor laisse échapper un son puissant donnant du rythme à la vidéo qui montre des œuvres et des grapheurs en action. Beaucoup de monde présent, des passionnés, des curieux, on reconnaît les acteurs du festival Hip Hop Dayz grâce à leur T-shirt. L’art de la rue s’invite, s’impose en intérieur en ce début d’hiver et ne laisse personne indifférent.

La première étape de cette exposition fait participer les visiteurs. En effet 20 visuels sont présentés, l’un deux deviendra peut être une affiche du festival L’Original car c’est un concours et c’est le public qui vote suivant ses préférences.

On passe ensuite aux œuvres de Rezine et Spher. On pourra observer un assemblage de calligraphie, de photos, de dessins ; la taille, les couleurs, le relief captent l’œil. Spher marquera particulièrement avec une série représentant des graphs sur journaux datant de la seconde guerre mondiale, une réelle réflexion s’en dégage et le choc visuel est au rendez-vous. D’autres toiles sont affichées un peu partout dans la salle, derrière le bar, sur les murs. Dans une salle attenante on découvrira une installation faite de carton et de peinture, le message est clair :consommer responsable, faire attention à son environnement n’empêche pas le divertissement, l’art, le plaisir.

Finalement la culture Hip Hop montre que même si certains n’en sont pas encore convaincus, elle à sa place dans le milieu artistique, elle a des principes, des valeurs, une esthétique, des choses à dire. Une combinaison suffisante pour que cette exposition plaise autant aux personnes de passages qu’aux passionnés.

Vous pouvez encore voir cette exposition jusqu’au 4 décembre aux horaires d’ouvertures de l’hybride (jeudi au samedi de 19h à 2h) et si vous vous sentez l’âme d’un collectionneur sachez que les oeuvres sont en vente à des prix raisonnables et même payables en plusieurs fois.

www.lillelanuit.com/fiche_culture/Kaligraffiti_Versus___L_Original_s_Affiche-34502.html

www.call911.fr/site/

 

10ème anniversaire de la journée internationale de la lutte contre les violences conjugales.

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Mon tout premier article, sur un sujet qui me tient particulièrement à coeur :

Aujourd’hui, pour la journée internationale de la lutte contre les violences conjugales, artistes et acteurs culturels s’organisent pour donner leur point de vue et sensibiliser le public.

Patric Jean, cinéaste, pose la question du conditionnement des sexes avec le film Domination Masculine sorti aujourd’hui en salle. Documentaire qui montre que même si les femmes ont maintenant des droits équivalents aux hommes, les mentalités restent ancrées et mettent du temps à changer.

Avec l’approche de Noël on se rend bien compte des différences et des clichés avec lesquels on élève les enfants, des jouets pour les filles, d’autres pour les garçons ; les jeux des garçons ont rapport à la construction, la destruction, la force, ceux des filles aux taches ménagères et à l’esthétique : « sois belle et tais toi ». Phénomène qu’on retrouve tout autant dans la littérature, les rayons de livres pour enfant étant maintenant souvent scindés en deux, lecture masculine / féminine, science fiction pour les uns, romance pour les autres. Tout est relatif, on ne grandit pas tous en devenant des clichés.

Pourtant des scènes se reproduisent trop souvent. Une femme se fait battre et doit se taire parce que son entourage pense que ce sont des rapports normaux dans un couple. Une autre ne peut se faire aider car elle n’est pas complètement couverte de bleu. En France une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son compagnon.
Dans la région aussi on s’organise autour de cette journée. La Maison Folie Moulins propose une journée d’information et des ateliers. Conférence-débat « les violences comment s’en sortir ? » de 10h30 à midi avec des représentants d’associations et des professionnels. Atelier avec l’association Couleurs d’empreintes et le Théâtre de l’Opprimé. Les Lillois seront notamment invités à porter le ruban blanc : initiée suite à un attentat sexiste à Montréal en 1989, la campagne internationale du ruban blanc témoigne de l’opposition aux violences conjugales, il se porte du 25 novembre au 6 décembre, pensez y !
Autant dire peu d’actions pour réellement faire un grand bruit dans la métropole pour ce 10ème anniversaire de la journée internationale des violences conjugales.
N’oublions pas que les violences envers les hommes existent aussi, les « hommes-battus » sont peu nombreux mais ont de ce fait encore moins d’écoute et de soutien. Etre contre la violence envers les femmes, c’est une bonne chose, être contre la violence plus largement, c’est mieux.


www.stop-violences-femmes.gouv.fr/

www.solidaritefemmes.asso.fr

mediatheque.mairie-lille.fr/lille/ProgMFMnovembre_janvier.pdf

www.ladominationmasculine.net/